- Par The Focus News
- Jan 07, 2024
Vous vous sentez constamment sous pression ? Comme si chaque tâche, chaque engagement devait être accompli à la perfection ? Vous n’êtes pas seule.
Le syndrome de la bonne élève, cette envie insatiable de bien faire, de ne jamais décevoir, touche de nombreuses femmes. Et ce phénomène, bien qu’intangible, alourdit le quotidien d’une charge mentale écrasante.
Le poids de l’excellence, transmis souvent dès l’enfance, suit les femmes tout au long de leur vie. Nous allons analyser pourquoi ce syndrome est si prévalent chez les Femmes et comment il contribue à la charge mentale.
Plus important encore, nous verrons ensemble des moyens pour alléger ce fardeau. Car la clé du soulagement réside dans la prise de conscience et l’action.
Le syndrome de la bonne élève, une pression intériorisée depuis l’enfance
Le syndrome de la bonne élève n’est pas un terme médical, mais il est un reflet de la réalité vécue par beaucoup de Femmes. Dès leur plus jeune âge, les filles sont encouragées à être sages, polies, et à exceller à l’école.
On leur apprend à plaire, à répondre aux attentes, à atteindre la perfection. Ce modèle de réussite devient rapidement un cadre rigide qui, à l’âge adulte, se transforme en une pression incessante.
Une étude menée par l’Institut National d'Études Démographiques (INED) en 2022 montre que les jeunes filles sont plus souvent encouragées que les garçons à adopter des comportements conformes aux attentes sociales, favorisant ainsi la tendance à vouloir bien faire dans toutes les sphères de leur vie .
Cette soif de perfection, née dans les salles de classe, évolue rapidement vers le besoin de tout maîtriser, du travail à la maison en passant par les relations sociales.
Mais pourquoi cela affecte-t-il autant la charge mentale des Femmes ?
Le lien entre perfectionnisme et charge mentale
La charge mentale représente l’ensemble des pensées, des tâches et des responsabilités que nous devons gérer au quotidien. Si certaines tâches sont évidentes, d’autres sont plus subtiles, mais non moins pesantes : planification des repas, suivi des activités des enfants, anticipation des imprévus... La charge mentale est souvent invisible, mais omniprésente. Et elle affecte principalement les femmes.
Le syndrome de la bonne élève ne fait qu’exacerber cette charge. Pourquoi ? Parce que les Femmes atteintes de ce syndrome ne se contentent pas de faire les choses ; elles veulent les faire parfaitement. Elles s’imposent des standards très élevés, ne se permettent pas l’échec, et assument souvent la majeure partie des responsabilités domestiques, familiales et professionnelles.
Une enquête réalisée par l’Observatoire de la Parentalité et de l’Égalité Professionnelle en 2023 a révélé que 78 % des Femmes se sentent responsables de la majorité des tâches domestiques et mentales dans leur foyer, contre seulement 35 % des hommes . Cette disparité, couplée à la pression de l’excellence, fait peser un poids considérable sur les épaules des Femmes.
Derrière ce perfectionnisme, il y a souvent une peur omniprésente : la peur de décevoir. Ce besoin de répondre aux attentes des autres – qu’il s’agisse des parents, des professeurs, des employeurs ou des partenaires – est profondément enraciné.
Ainsi, les Femmes se retrouvent souvent piégées dans une spirale où elles cherchent sans cesse l’approbation des autres, sans jamais se permettre de lâcher prise.
Et c’est là que réside le paradoxe : plus on cherche à exceller dans toutes les sphères de la vie, plus la charge mentale augmente, et moins on est capable de répondre sereinement à ces attentes.
Avant de poursuivre, cet article vous intéressera sans doute aussi : « Dire non avec bienveillance aux besoins de sa famille : 10 astuces-clés pour cultiver une approche équilibrée et assertive en famille »
Comment alléger la charge mentale tout en maintenant l’équilibre ?
Alors, que faire ? Comment rompre ce cercle vicieux ? La première étape est de reconnaître l’existence de ce syndrome. En prenant conscience des mécanismes qui nous poussent à toujours en faire plus, on peut commencer à les déconstruire.
Voici quelques pistes concrètes pour alléger la charge mentale, tout en gardant un certain équilibre dans sa vie.
Apprendre à déléguer
L’une des premières étapes pour alléger la charge mentale est d’apprendre à déléguer. Souvent, les femmes qui souffrent du syndrome de la bonne élève estiment qu’elles sont les seules capables de bien faire les choses. Mais cette croyance est non seulement fausse, elle est aussi épuisante.
Il est crucial de comprendre que tout ne repose pas sur vos épaules. Que ce soit au travail ou à la maison, il est essentiel de partager les tâches. Si vous avez une famille, impliquez-les davantage dans la gestion du quotidien. Si vous travaillez dans une équipe, apprenez à faire confiance à vos collègues.
Redéfinir ses priorités
Dans le monde moderne, il est facile de se perdre dans une multitude de tâches et d’engagements. Mais combien de ces tâches sont vraiment essentielles ? Combien d’entre elles ajoutent réellement de la valeur à votre vie ? Il est important de hiérarchiser vos priorités et de vous concentrer sur ce qui compte vraiment.
Au lieu de chercher à tout faire, concentrez-vous sur ce qui vous apporte du bien-être et de la satisfaction. Et rappelez-vous que la perfection n’est pas toujours nécessaire.
Embrasser l’imperfection
C’est peut-être le point le plus difficile pour les femmes souffrant du syndrome de la bonne élève : accepter l’imperfection. Mais il est essentiel de comprendre que l’imperfection fait partie de la vie. Vous n’êtes pas obligée d’exceller dans tout ce que vous entreprenez, ni de répondre à toutes les attentes que la société place sur vous.
Acceptez que certaines tâches ne soient pas faites exactement comme vous l’auriez souhaité, et que c’est parfaitement normal. En lâchant prise, vous verrez que la charge mentale s’allège.
Prendre du temps pour soi
Trop souvent, les Femmes mettent de côté leurs propres besoins au profit des autres. Mais il est essentiel de prendre du temps pour soi, même si ce n’est que quelques minutes par jour. Ce temps de pause est vital pour préserver votre bien-être mental et physique.
Une étude de l’Université de Bordeaux a montré que les Femmes qui prennent régulièrement du temps pour elles (ne serait-ce que 15 minutes par jour) ont un niveau de stress significativement plus faible que celles qui ne le font pas.
Cultiver la bienveillance envers soi-même
Enfin, il est essentiel d’apprendre à se traiter avec bienveillance. Trop souvent, les femmes se jugent sévèrement lorsqu’elles ne répondent pas à leurs propres attentes. Mais la clé pour alléger la charge mentale réside dans la compassion que l’on s’accorde.
Apprenez à vous féliciter pour ce que vous avez accompli, même si tout n’est pas parfait. Et rappelez-vous que l’auto-bienveillance est une compétence qui s’apprend et se cultive au fil du temps.
Prenez les rênes de votre charge mentale dès aujourd’hui
Maintenant que vous avez pris conscience du lien entre le syndrome de la bonne élève et la charge mentale, il est temps de passer à l’action. Vous n’avez pas à tout faire toute seule.
En appliquant une ou plusieurs de ces stratégies vous allez progressivement alléger votre charge mentale et retrouver un meilleur équilibre.
Partagez cet article avec d’autres Femmes dans votre entourage. Nous avons toutes besoin de comprendre que nous ne sommes pas seules à porter ce fardeau, et qu’il existe des solutions pour alléger cette pression.
En définitive, le syndrome de la bonne élève et la charge mentale sont des réalités invisibles mais omniprésentes dans la vie de nombreuses Femmes. Cependant, en prenant conscience de ces dynamiques et en adoptant des stratégies pour y faire face, il est possible de se libérer de cette pression et de retrouver une vie plus équilibrée et plus sereine.
Il est temps de dire stop à cette pression insidieuse et de prendre soin de soi. Parce que vous méritez de vivre sans être écrasée par le poids des attentes. Qu’est-ce que vous en pensez Mesdames ?
La Rédaction.
Sources :
https://www.u-bordeaux.fr/download_file/force/335be4ff-c985-4915-bd58-d47833f615c8/1627
https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/6047805/IREF_FH22.pdf