- Par The Focus News
- Jun 22, 2023
Après une éjaculation buccale, faut-il laisser le tout dans la bouche, ou le cracher ? Quels sont les risques pour la santé ? Notre sexologue fait le point.
“Est-ce qu'après une éjaculation buccale, on a envie ou non d'avaler le sperme ?” C'est la question que pose Alexandra Hubin.
Non sans humour, elle renchérit, “est-ce qu'à vous aussi, on a toujours dit qu'il fallait tout goûter ?”, la sexologue et fondatrice de SexoPositive tient à rassurer “mon conseil sexo du jour n'ira pas du tout dans ce sens, parce que soyons clairs, ce n'est pas parce qu'on n'avale pas qu'on est coincé au lit et ce n'est pas parce qu'on avale qu'on est plus épanoui dans sa sexualité”. Aussi, elle rappelle qu’il ne faut jamais se forcer.
“À partir du moment où on a des ondes un peu négatives, qu'on n'a pas trop envie, pourquoi s'infliger ça ?”. interroge-t-elle. Car, comme le rappelle Alexandra Hubin, “il y a plein d’autres choses qui peuvent mettre en appétit”.
La sexologue précise “qu'on entend quand même pas mal de témoignages de personnes qui disent apprécier avaler le sperme”.
Parmi les explications avancées, cela “symbolise le fruit du plaisir de l'autre et que dans la foulée, sous l'effet de l'excitation, il y a cette envie d'avaler le sperme” ou alors pour des raisons “plutôt pratiquo-pratique”, en se disant que “c'est agréable de sentir le moment de l'éjaculation avec les petites secousses du pénis du partenaire et que, pour des raisons pratiques, plutôt que d'aller cracher le sperme, il ou elle va avaler son sperme”.
Éjaculation buccale : quelles sont les principales réticences ?
“La plupart des réticences à avaler le sperme vient de son goût”, souligne Alexandra Hubin. Car ce fluide corporel “a un peu cette réputation d'avoir un goût qui est amer”, même si la spécialiste précise qu’il y a un manque d’études scientifiques sur le sujet. Selon elle, “il y aurait quand même un lien, en tout cas, on dit qu'il y en a un, entre l'alimentation, l'hygiène de vie qui est notre alimentation et le goût du sperme”.
En effet, Alexandra Hubin souligne que si on mange plutôt un régime assez fruité, ça donnerait au sperme un goût au sperme un peu plus sucré.
A contrario, “il y a toute une série d'aliments qui vont renforcer le goût amer, comme par exemple la viande rouge, certains légumes comme les asperges et les choux, ou alors le tabac, les épices, l'alcool”. Mais est-ce que cela fonctionne, interroge la spécialiste ?
“Vous pourriez essayer si c'est quelque chose qui vous arrête. Après, soyons clairs, ce n'est pas parce que le sperme a un goût un peu plus sucré que tout d'un coup, on va en raffoler”, avance-t-elle avant de glisser, “ce n'est pas comme une tablette de chocolat où on se dit ‘j'ai envie d'en manger’, mais c’est plutôt dans un contexte érotique qu'à la limite, on peut l'apprécier”.
Parmi les craintes qui peuvent être soulevées, c’est la quantité, “en avoir tellement en bouche que du coup, ça donne envie de vomir”, illustre Alexandra Hubin. Mais la sexologue tient à rassurer : “classiquement, la quantité éjaculée est plutôt l'équivalent d'une petite cuillère à café, donc ce n'est pas énorme”.
Mais du fait de l'aspect du sperme qui est assez épais ou visqueux peut donner une impression de quantité plus élevée. “À ce niveau-là, c'est surtout une question de fréquence éjaculatoire. Donc, il vaut mieux éviter, si ça fait partie de vos craintes, de le faire après une période d'abstinence”.
La dernière crainte que relève la sexologue est celle en lien avec les infections sexuellement transmissibles, car “c'est vrai, c'est une pratique où une transmission est totalement possible”, rappelle-t-elle.
“Le seul moyen de se protéger, c'est de mettre un préservatif”. Aussi, si vous n’êtes pas sûr du dépistage du partenaire, “il faut mettre un préservatif et donc ne pas avaler.”
Fellation et éjaculation buccale : faut-il l’incorporer dans sa pratique sexuelle ?
“Tout est une question de choix, finalement, et qu'on peut faire en plusieurs étapes”, résume Alexandra Hubin. Tout d’abord, il convient de s’interroger si on a envie de faire une fellation.
Si oui, il est primordial de se mettre d’accord si elle va aboutir à une éjaculation ou non, “parce qu'on peut très bien simplement se faire comme si c'était une petite mise en bouche et puis, après, continuer d'autres petites pratiques sexuelles”.
Si on décide d’aller jusqu’à l’éjaculation, “est-ce qu'on le fait dans la bouche ou sur une autre partie du corps ?”.
Comme l’explique la sexologue, “ça peut être très sympa aussi sur la poitrine, dans sa main ou sur ses fesses ou son ventre. Finalement, toutes les parties du corps peuvent être intéressantes pour éjaculer”.
Enfin, la dernière question, en cas d’éjaculation buccale, “vous avez le choix de vous dire “est-ce que je l'avale ?’ ou au contraire ‘est-ce que je le remets dans un petit mouchoir que je glisse après sur le côté’”.
Article recueilli sur : https://www.femmeactuelle.fr/amour/sexo/ejaculation-buccale-gout-ist-avaler-ou-pas-les-conseils-de-notre-sexologue-2168337